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dimanche 15 mai 2011

126 - Le sourire


Bien sûr, il est important d'avoir un joli sourire ... et tout aussi important d'avoir des dents saines et solides ! L'un ne va pas sans l'autre. Dés l'entrée du système digestif (c'est-à-dire la bouche) la bonne assimilation des aliments que nous ingérons se joue, ainsi que la santé qui en découle. Pour entretenir ou soigner sa denture, il faut d'abord commencer par ne pas choisir son dentiste au hasard ou à la légère ... Il est difficile mais intéressant de trouver un dentiste ayant une approche holistique (ce que peut avoir aussi un dentiste "traditionnel" comme celui de Ticia, le Dr Beby à Bordeaux, qui injecte le moins d'anesthésiant possible, prescrit un unique panoramique dentaire plutôt que de faire subir de nombreuses petites radios, pose plus volontiers un amagame composite qu'un plombage, retire les plombages à froid, etc ...) 
La médecine dentaire holistique se distingue surtout de la dentisterie traditionnelle par le fait qu’elle n’utilise ni mercure ni fluor. Elle insiste également sur l’utilisation de matériaux biocompatibles pour fabriquer les obturations des caries. De plus, elle prend en considération tous les aspects de la santé de l’individu. Selon la logique de la médecine dentaire holistique, une carie dentaire ou un abcès signale un déséquilibre plus général dans l’organisme, et une dent malade peut être à l’origine de problèmes ailleurs dans le corps. La médecine dentaire holistique privilégie également une saine alimentation et diverses approches complémentaires, comme l’homéopathie, l’aromathérapie, la médecine énergétique et l’ostéopathie, pour traiter les problèmes de santé.
En ce qui concerne la fluoration de l’eau, les dentistes holistiques considèrent que les effets secondaires allégués, surtout en ce qui concerne l’ostéoporose, justifient d'en bannir l'utilisation, d’autant plus qu’une saine alimentation et une bonne hygiène seraient suffisantes pour combattre la carie. Ces dentistes holistiques ont aussi résolu de ne pas utiliser d’amalgames au mercure pour effectuer les obturations des caries, par crainte d’intoxications possibles. Les amalgames au mercure, de couleur argent, communément appelés « plombages », sont utilisés par les dentistes depuis environ 175 ans. Ils sont faciles d’utilisation, durables et abordables. Mentionnons que, malgré leur nom, ils ne contiennent pas de plomb, mais un alliage de métaux (argent, étain, zinc, cuivre) et 50 % de mercure, une substance fortement toxique si elle se retrouve dans l’organisme.
On a longtemps cru que le mercure des amalgames ne pouvait pas migrer vers l'intérieur du corps. Toutefois, des recherches effectuées depuis quelques dizaines d’années ont démontré que des vapeurs de mercure s’échappent continuellement de la surface des amalgames et que la mastication et le bruxisme (le grincement des dents) contribuent à cette libération. De plus, quand on doit enlever ou restaurer une obturation, la chaleur dégagée par la fraise provoque le dégagement de vapeurs de mercure qui peuvent être absorbées par l’organisme si elles ne sont pas adéquatement éliminées.
Aux Etats-Unis, les dentistes ont d'abord essayé de s'opposer à l'utilisation des amalgames au mercure ("plombages") à cause des effets secondaires qu’ils lui imputaient, comme la démence (des états confusionnels) et les troubles moteurs. Mais en vain... À partir des années 1980, les données accumulées sur les effets néfastes du mercure sur la santé des individus et de l’environnement ont de nouveau remis en question son utilisation. Plusieurs études ont révélé que le mercure, une fois ingéré, se fixe dans les tissus organiques, surtout dans les reins, le cerveau, les poumons, le foie, le tractus gastro-intestinal et les glandes exocrines. Il pourrait leur causer des dommages. La documentation scientifique fait état de centaines de cas de patients qui, souffrant de troubles chroniques, ont vu leur état s’améliorer radicalement après l’élimination de leurs amalgames dentaires au mercure. Ainsi, à la suite d'une exhaustive synthèse des études publiées de 1997 à 2002, la Suède et l’Allemagne recommandaient que l'utilisation des amalgames dentaires au mercure cesse dès que possible. En 2008, la Suède a banni, pour des raisons environnementales, l’utilisation de tout produit contenant du mercure, incluant les plombages.  En règle générale, il paraît préférable de réduire l’exposition des humains aux métaux lourds présents dans l’environnement, même en l’absence de preuves cliniques d’un quelconque effet néfaste pour la santé, à condition que l’on puisse y parvenir à un coût raisonnable et sans créer de nouveaux effets néfastes. Les amalgames dentaires au mercure constituent la source unique la plus importante d’exposition au mercure pour la moyenne des citoyens, et il existe une faible proportion (3 %) de gens hypersensibles au mercure et chez lesquels cet élément peut entraîner de graves problèmes de santé, même à faibles doses.
La plupart des autorités de santé publique recommandent de limiter l’usage d’amalgames dentaires au mercure et d’informer la population afin qu’elle puisse faire un choix éclairé sur les matériaux offerts pour réparer les cavités dentaires. Les dentistes holistiques conseillent d’utiliser uniquement des matériaux biocompatibles pour restaurer les cavités et de remplacer progressivement les amalgames au mercure. À cette fin, le Protocole d'ablation d'amalgame dentaire au mercure propose une série de mesures pour éviter l’absorption de mercure durant la pose, le retrait ou le polissage des amalgames. Le dentiste doit, entre autres, garder l’amalgame froid et utiliser un système d’aspiration pendant toute la durée de l’opération pour éviter que des particules soient avalées (ce que font la plupart des dentistes, même s'ils ne sont pas répertoriés "holistiques", dans le cas contraire... mieux vaut en changer !).