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dimanche 24 avril 2011

111 - Pesticides, stop !



Nous ne voulons plus de pesticides dans notre assiette. Alors, il ne faut plus en mettre dans nos jardins ! Parlons de nos fringues ...
Les cultures du coton conventionnelles utilisent 25 % des pesticides vendus dans le monde pour seulement 2,5% de la surface agricole mondiale. C’est la culture la plus polluante de la planète.


2,5% des surfaces cultivées, mais 25% des insecticides utilisés sur la planète, jusqu’à 30 traitements par an, 1 million de personnes intoxiquées dont 22.000 morts chaque année (chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé) : voilà en quelques chiffres, le bilan écologique et sanitaire de la culture du coton.
Pourquoi la culture du coton est-elle la plus traitée au monde, alors que cette plante a été cultivée pendant des millénaires sans aucun apport chimique ? Aux causes habituelles de la multiplication des traitements chimiques en agriculture –monoculture, variétés sélectionnées, recherche du rendement maximum – s’ajoute le fait que nul ne s’est préoccupé de la présence d’éventuels résidus, puisque le coton n’est pas une culture alimentaire. Et peu importe si les petits paysans des pays pauvres s’intoxiquent !
Ces résidus, vont polluer l’eau des rivières dans lesquelles les industries textiles rejettent leur eaux usées. Eau qui peut-être servira à arroser les légumes que nous mangerons.
Un aspect moins connu, mais également préoccupant de la culture du coton, est celui de l’irrigation. Le coton est le troisième consommateur d’eau d’irrigation de la planète, après le riz et le blé, avant le maïs et les fruits et légumes. Il faut, selon les techniques utilisées, entre 7 000 et 29 000 litres d’eau pour produire un kilo de coton, alors que 900 litres "seulement" sont nécessaires pour un kilo de blé et 1 900 litres pour un kilo de riz. Plus de 50% du coton cultivé dans le monde est irrigué. Soulignons que l’eau est une ressource de plus en plus rare, mais pourtant essentielle à la production alimentaire de très nombreux pays.

Les consommateurs que nous sommes, commencent à comprendre que leurs actes d'achat ont des conséquences économiques et sociales qui vont au-delà de la satisfaction que  nous apporte l'utilisation du produit acheté. Notre responsabilité est d'intégrer également, en plus du prix et de la qualité du produit, des critères humains et environnementaux. Du cultivateur de coton à la boutique de vêtement, en passant par l'atelier de fabrication et le designer, comment créer des relations commerciales qui respectent les besoins économiques, sociaux et environnementaux de chacun ? C'est le défi que relève le commerce équitable dans un paysage économique dominé par la course au profit au détriment du respect de la personne humaine. De notre côté (et la on regarde notre porte-monnaie), il faut apprendre à acheter autrement : mieux et moins.
Le coton biologique possède de multiples avantages : pour le consommateur par ses qualités de douceur au toucher et ses propriétés anallergiques, pour l'agriculteur  car il évite la manipulation et l'utilisation intensive de fertilisants et de pesticides chimiques nuisibles à sa santé et à l'environnement. Les chiffres sont impressionnants : le coton cultivé de façon conventionnelle utilise 25% des insecticides consommés dans le monde et 10 % des pesticides utilisés en agriculture, tout cela pour une occupation de 2,5% environ des terres cultivées.
Il faut environ 450g de fertilisants et pesticides chimiques pour produire les 1,3 Kg de coton conventionnel nécessaires à la fabrication d'un T-shirt et d'une paire de jeans.
L'agriculture biologique maintient le sol sain et productif durablement par l'utilisation d'engrais naturels, par la rotation fréquente des cultures….Plutôt qu'éliminer tous les insectes par l'utilisation de produits chimiques, l'agriculteur biologique apprend à développer les équilibres naturels entre les insectes de différentes espèces. Ainsi les eaux en sous-sol et les rivières ne sont pas polluées par l'utilisation intensive de produits chimiques. L'équilibre naturel entre les populations d'insectes, d'oiseaux et d'autres espèces d'animaux est préservé. La qualité du sol aussi ...
Le commerce équitable vise à :
- assurer une juste rémunération de leur travail aux producteurs et travailleursdans les ateliers de fabrication, ainsi qu'à tous les intervenants de la chaîne économique. Chacun pouvant ainsi couvrir ses besoins élémentaires de nourriture, logement, santé, éducation ;
- garantir le respect des droitsfondamentaux des personnes : refus de l'exploitation des enfants, du travail forcé, de l'esclavage.

  • Teintures chimiques et autres produits d’ennoblissement : une menace pour notre santé
Les risques pour la santé sont dus à la présence dans les vêtements que nous portons de deux grandes familles de produits chimiques: les teintures et les résines.
·        Les teintures : les constituants chimiques de certaines d’entres elles peuvent provoquer des allergies. Les métaux lourds (chrome), parfois utilisés en teinture comme produits de mordançage (ainsi nommés car ils permettent à la couleur de "mordre" la fibre), peuvent également provoquer des allergies. Certains colorants azoïques peuvent par ailleurs libérer des amines aromatiques cancérogènes. Ils sont interdits en Allemagne depuis 1996, mais certains sont encore autorisés en France.
·        La formaldéhyde des résines : de très nombreux vêtements, notamment en coton et en rayonne, contiennent du formaldéhyde, pour rendre les vêtements infroissables. C’est un allergène bien connu, mais il peut avoir d’autres effets négatifs : irritations, saignements de nez, maux de tête, nausées, pertes de mémoire.

Les fibres synthétiques : matières premières non renouvelables pour des productions polluantes. Les fibres synthétiques présentent d’incontestables avantages –solidité, prix de revient peu élevé, imputrescibilité, etc. – qui expliquent leur succès. Mais leur production se fait à partir de matières premières non renouvelables, principalement le charbon et plus encore le pétrole. C’est en outre une activité très polluante. Si l'on y a recours, ce doit être en gérant sa consommation en la réduisant au maximum et en réduisant de même les impacts collatéraux.



La culture du coton consomme un quart des pesticides vendus sur la planète. Le blanchiment ou la teinture du coton exige d’utiliser des métaux lourds comme du plomb ou du chrome, tout deux toxiques… Un T-shirt made in China, consommerait en moyenne pour sa production 25 000 litres d’eau et émettrait 5,2 kg de CO2.

Vois le vent, Il n'y aura plus d'hiver C'est nouveau, Je crois c'est tombé hier.
Dans les villes, les gens s'endorment un peu Sous un soleil de plumes.
Dans les villes, Des vagabonds se pressent Et investissent toujours, Dans la laine dévaluée

Dans les villes, Des ventes s'organisent Des montagnes de pulls.
Dans les villes, Des vagues vont se presser Et investissent, et investissent Dans la laine dévaluée
Alors voilà il n'y aura plus d'hiver

Et pourquoi, c'est plus rentable on pense.

Il n'est bien sûr pas question de renouveler toute notre garde-robe en version Bio ! Mais nos cotons à démaquiller peuvent (et devraient) être choisis de cette façon ... On peut aussi décider de se nettoyer le visage avec des lingettes en microfibre (et adieu au lait démaquillant). Oui ce textile synthétique dérive du pétrole, mais on ne le jette pas (on le lave, sans assouplissant, sans lessive avec des balles de lavage). Pour manger "proprement" et pour qu'après nous nos enfants puissent le faire, il est plus que temps de commencer à vivre proprement : plus de pesticides dans son jardin, plus de produits polluants, plus de montagnes de déchets de coton polluant et assassin ...  Les TMPG continueront, mais ils seront les seuls, à se démaquiller sur la misère du monde.

L’impact négatif du textile sont les fibres difficiles à recycler, les conditions de travail des salariés, le travail des enfants et la pollution des eaux et rejets volatils. Aujourd’hui la moitié de la population active gagne moins de 1,5 € par jour… L'association Oxfam-Solidarité avait lancé une campagne Vêtement Propres en 2010 sur le thème : « Je réclame un salaire décent pour les travailleurs de l’habillement » avec notamment une vidéo étonnante  pour sensibiliser le grand public et les autorités sur l’importance d’offrir un travail décent aux travailleurs du Nord comme au Sud…



Heureusement le marché du textile bio ou éthique commence peu à peu à s’imposer. Les producteurs du coton bio et éthique respectent le salarié et l’environnement via l’interdiction de produits toxiques et de semences OGM. Certaines entreprises ont même développé de nouvelles matières écologiques à base d’algues, de soja ou de bambou ! Que ça continue !

L’objectif était de pousser les grands distributeurs et discounters à tenir compte dans leurs négociations commerciales avec leurs fournisseurs de vêtements, du respect d’un salaire minimum vital basé au moins sur le standard de l’AFW (syndicats et ONG asiatiques). Oxfam a voulu mettre les responsables belges et européens devant leurs responsabilités. En effet, pour un tee shirt vendu 20€ chez Carrefour, Aldi ou Lidl : 9,2€ sont versés pour le distributeur contre seulement 0,20 centimes pour la couturière de Chine, Bangladesh, Inde ou d’ailleurs. C’est insuffisant pour se loger, se nourrir… cette petite somme est due aux grandes surfaces qui ont quasi le monopole et impose des lois aux travailleurs du Sud et du Nord. Mais ce que font les grandes surfaces, n'est-ce pas en définitive ce que nous faisons, nous consommateurs ?