La petite tarte (bien régulière) aux cerises (bien rouges) est bien tentante, au rayon Pâtisserie du supermarché ... pour être si jolie, il faut qu'elle soit délicieuse ! En fait, on le sait bien, qu'elle ne sera pas si bonne que ça ... mais elle a le mérite d'être "toute faite". Pourtant, faire une pâte à tarte n'est pas plus difficile que de faire son pain soi-même. Et là aussi, ça se congèle très bien : rien n'empêche d'en faire plusieurs, tant qu'on y est. Cela nous vaudra d'avoir de la pâte "toute faite", "prête à dérouler", pour une prochaine fois ... Et quel plaisir de faire un gâteau pour un anniversaire ou pour une fête ! Plaisir prochain que notre plan diét ne nous permet pas encore ... mais nous nous autorisons les pommes rouges, les kiwis et tous les agrumes (orange, orange sanguine, pamplemousse, citron jaune, citron bergamote, citron vert et combava).
D'ici-là, allons nous dégoûter des pâtisseries industrielles. Claude Bourguignon, ingénieur agronome, spécialiste en microbiologie des sols, dit que "de nos jours, on ne fait plus d'agriculture, on gère de la pathologie végétale"... A l'issue d'une enquête, il nous communique la liste des produits chimiques utilisés pour la fabrication d’une tarte aux cerises de supermarché, depuis le champ de blé jusqu’à l’usine agro-alimentaire :
D'ici-là, allons nous dégoûter des pâtisseries industrielles. Claude Bourguignon, ingénieur agronome, spécialiste en microbiologie des sols, dit que "de nos jours, on ne fait plus d'agriculture, on gère de la pathologie végétale"... A l'issue d'une enquête, il nous communique la liste des produits chimiques utilisés pour la fabrication d’une tarte aux cerises de supermarché, depuis le champ de blé jusqu’à l’usine agro-alimentaire :
1) la Pâte - Pour obtenir la farine, les grains de blé ont été enrobés d’un fongicide avant semis. Pendant sa culture, le blé a reçu de 2 à 6 traitements de pesticides selon les années, un traitement aux hormones pour raccourcir les tiges afin d’éviter la verse et une dose importante d’engrais: 240 kg d’azote, 100 kg de phosphore et 100 kg de potassium à l’hectare. Le blé moissonné, dans le silo, après récolte, les grains sont fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfide de carbone, puis arrosés au chlopyriphosméthyl. Pour la mouture, la farine reçoit du chlorure de nitrosyl, puis de l’acide ascorbique, de la farine de fève, du gluten et de l’amylase. Ensuite, il faut faire lever la pâte. La poudre levante est traitée au silicate de calcium et l’amidon est blanchi au permanganate de potassium. Pas de pâte sans corps gras. Ils reçoivent un antioxydant (pour éviter le rancissement) comme l’hydroxytoluène de butyl et un émulsifiant, type lécithine (c'est à dire un peu de phosphates).
2) la Crème - La crème sur laquelle vont reposer les cerises se fait avec des oeufs, du lait, et même de l’huile.
Les oeufs proviennent d’un élevage industriel où les poules sont nourries avec des granulés contenant des antioxydants (E300 à E311), arômes, émulsifiants : alginate de calcium, conservateurs : acide formique, colorants : capsanthéine, agents liants: lignosulfate et enfin des appétants : glutamate de sodium, pour que les poules puissent avaler tout ça. Les poules reçoivent aussi des antibiotiques, bien entendu, et surtout des anticoccidiens. Les oeufs, avant séchage, reçoivent des émulsifiants (encore des phosphates !), des agents actifs de surface, comme l’acide cholique et une enzyme pour retirer le sucre du blanc.
Le lait provient aussi d’un élevage industriel où les vaches reçoivent une alimentation riche en produits chimiques : antibiotiques tels que flavophospholipol (F712) ou monensin-sodium (F714), antioxydants tels que l'ascorbate de sodium (F301), alphatocophérol de synthèse (F307), buthyl-hydrox-toluène (F321) ou éthoxyquine (E324), des émulsifiants : alginate de propylène-glycol (F405) ou polyéthylène glycol (F496), des conservateurs : acide acétique, acide tartrique (E334), acide propionique (F280) et ses dérivés (F281 à E284), des composés azotés chimiques : urée (F801) ou diurédo-isobutane (F803), des agents liants : stéarate de sodium, des colorants : F131 ou F142 et enfin des appétants pour que les vaches puissent manger tout ça (sinon elles n'en veulent pas !) , encore le glutamate de sodium (comme les poules).
Les huiles , quant à elles, ont été extraites par des solvants comme l’acétone, puis raffinées par action de l’acide sulfurique, puis lavées à chaud (là elles finissent de perdre le peu qu'elles contenaient de bon), et neutralisées à la lessive de soude, décolorées au bioxyde de chlore ou au bichromate de potassium et désodorisées à 160°C avec du chlorure de zinc (ben oui, ça pue tout ça ...). Enfin, elles ont été recolorées à la curcumine. La crème de la tarte, une fois fabriquée, reçoit des arômes et des stabilisants comme l’acide alginique (E400).
3) les Cerises - (d’après des éléments de “Aromathérapie” Jean Valnet 1990, Maloine). Les cerisiers ont reçu pendant la saison entre 10 et 40 traitements de pesticides selon les années. Les cerises sont ensuite : décolorées à l’anhydride sulfureux et recolorées de façon uniforme à l’acide carminique ou à l’érythrosine. Elles sont plongées dans une saumure contenant du sulfate d’aluminium et à la sortie du bain, elles reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202). Elles sont enfin enduites d’un sucre qui provient de betteraves qui, comme les blés, ont reçu leur bonne dose d’engrais et de pesticides. Ce sucre est extrait par défécation à la chaux et à l’anhydride sulfureux, puis décoloré au sulfoxylate de sodium, puis raffiné au norite et à l’alcool isopropylique. Il est enfin azuré au bleu anthraquinonique. Par ces traitements, les cerises ont perdu tout leur goût ... Et comme on n'est pas plus cons que les vaches ou les poules, pour nous faire avaler tout ça, il est nécessaire d’ajouter un parfum artificiel alimentaire. Ce parfum est une recréation synthétique du goût et de l’odeur à partir d’éléments artificiels issus de la chimie du pétrole aux prix de revient extrêmement faibles- par économie d’échelle - en comparaison du parfum naturel de fruit. L’exemple développé est ici la cerise, mais de tels composés servent à recréer aussi bien des parfums artificiels de fraise, d’ananas, de framboise, de miel, de caramel, de muguet.. etc. Le parfum artificiel de cerise se compose donc des molécules synthétiques (donc à la stéréochimie inversée) suivantes : Acétate d’éthyle, Acéthyl méthylcarbinol. Butyrate d’isoamyle, Caproate d’éthyle, Caprylate d’isoamyle, Caprate d’ethyle, Butyrate de terpenyle, Géraniol, Butyrate de geranyl, Acetylacetate d’ethyle, Héptanoate d’éthyle, Aldéhyde benzoïque, Aldéhyde p-toluique, Vanilline (qui elle-même peut être synthétisée à partir de lignine récupérée des eaux résiduaires de l'industrie de la pâte à papier car 1kg de vanilline ne coûte que 45€, alors qu'1 kg de vanille coûte 80€), Essence artificielle d’amande amère SAP, Essence artificielle de girofle Bourbon, Essence artificielle de cannelle Ceylan, Essence de lie de vin.
Quelle mise en bouche ! ! ! A-t-on vraiment envie de manger tout cela quand on achète une tartelette aux cerises ? Absolument tout ce qui est écrit en caractère gras dans cette recette infernale, l'urée, la pâte à papier, la chaux, l'acétone, la lessive de soude, l'acide formique, les antibiotiques et tout le reste ? Et d'en faire manger à ceux qu'on aime ? Le premier qui se présente à la maison avec une tarte aux cerises du supermarché, je lui flanque mon rouleau à pâtisserie sur la g... ! Une fois notre plan diét terminé, on se tournera de préférence vers des desserts bio faits à la maison (mais oui : de temps en temps ! il serait dommage de nous priver de tartes aux fruits à l'automne, de sorbets en été, et de bûche à Noël, non ?). Cliquer sur ce lien : EMPOISONNEMENT PAR L'ALIMENTATION (vidéo 7 minutes)
Photos de pâtisseries-maison, visibles sur le blog de Ticia "Frugalité Bio"
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