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vendredi 11 février 2011

51 - Les antiques sabots de Ticia


Ces bottes- là ! Je les portais cet après-midi quand je suis sortie faire des courses (j'en ai profité pour prendre ces photos juste avant). Je les porte chaque hiver depuis ... vingt-trois ans ! C'est incroyable mais c'est vrai. Je les ai achetées quand mon fils avait trois ans (or Zénon aura vingt-six ans cette année), non dans un magasin de chaussures mais chez un sellier qui vendait des articles d'équitation. Elles ont passé toutes les modes, la tige haute et le talon plat, dans leur cuir si souple que j'appelle ces bottes "mes chaussettes en cuir" (ce qu'elles sont).  Pas de zip, pas de boucle, aucune fioriture : elles sont -on ne saurait plus- classiques. Rappelons la définition du classicisme : c'est ce à quoi on ne peut rien enlever et rien ajouter. Cette définition correspond aussi à ma définition de ce qui est parfait : mes bottes le sont ! Leur qualité n'a rien à envier ni à leur aspect, ni à leur confort : je n'en ai pris aucun soin particulier (elles ont connu la neige -elles sont fourrées !-, la pluie et la gadoue) me contentant de les cirer avec une bonne cire d'abeille quand ça me toque (tous les trois ou quatre ans). Il me semble qu'elles sont en état de porter mes pas encore une bonne vingtaine d'années : pas le moindre décollement, ni la moindre couture qui se déferait. Seul le talon gauche est irrégulièrement usé par ma démarche asymétrique, mais, oui, je crois bien, qu'il a encore au moins vingt ans de marge.