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dimanche 13 février 2011

54 - L'oignon et l'ail



L’oignon est un aromate universel, consommé dans toutes les régions du monde. Il en existe plusieurs variétés, dont certaines sont particulièrement riches en antioxydants. L’oignon fait partie de la grande famille des alliacés (l'ail aussi, de même que l'échalote, la ciboulette et le poireau) et, tout comme l’ail, on lui attribue certaines propriétés bénéfiques pour la santé. La réputation des bienfaits de l'oignon se perd dans la nuit des temps. Dans l'ancienne Mésopotamie il avait la réputation de tout guérir et les études les plus récentes confirment de plus en plus la vaste diversité des pouvoirs curatifs et préventifs de l'oignon : l'oignon est un aliment médicament par excellence ! Dans de nombreuses régions où les centenaires sont nombreux,  l'oignon occupe une place de choix dans le menu quotidien. C'est particulièrement le cas dans les régions d'Europe Centrale.

L'oignon agit comme un aliment de soutien et de protection. C'est un fortifiant général et un agent particulièrement indiqué pour la défense du terrain, un antibiotique naturel, c'est doncun excellent aliment pour élever nos défenses naturelles.
Sa teneur en calcium-phosphore est intéressante pour les os.
La conjugaison des propriétés de l'oignon en fait un stimulant de l'appareil digestif, notamment du foie et du pancréas, un régulateur de l'intestin, un protecteur de la perméabilité rénale. L'oignon est en effet un diurétique puissant.
Tout comme le brocoli et l’ail, l’oignon a la capacité d’accumuler le sélénium provenant du sol, ce qui mène à la formation de composés contenant du sélénium. Même s’il est difficile de quantifier leurs bienfaits, ces substances pourraient contribuer à l’effet protecteur de l’oignon contre le cancer. Les recherches se poursuivent d’ailleurs en ce sens (celui des effets du sélénium sur le cancer).

Avec le thé et la pomme, l’oignon — particulièrement le jaune — est une source majeure de quercétine. La quercétine de l’oignon serait absorbée en quantité appréciable dans l’organisme, résultant ainsi en une augmentation de l’activité antioxydante dans le sang. Ce flavonoïde ainsi que d’autres composés antioxydants de l’oignon contribuent à diminuer l’incidence de certains cancers.  De nombreuses études récentes confirment les pouvoirs extraordinaires de cette plante potagère. Aujourd'hui on reconnaît à l'oignon de très fortes propriétés antioxydantes dues à la quercétine, un antioxydant protecteur très efficace dans la prévention des cancers du tube digestif. Ainsi, une étude effectuée aux Pays-Bas a permis de démontrer que plus les participants consommaient de l'oignon à chaque jour, plus faible était le risque qu'ils développent un cancer de l'estomac. Les scientifiques pensent que la protection de l'oignon est due à ses propriétés qui empêchent la prolifération des cellules cancéreuses mais également parce qu'il anéantit les bactéries nuisibles qui peuvent déclencher un cancer de l'estomac.

De plus, il est maintenant bien démontré que les flavonoïdes, dont la quercétine, ont une action protectrice contre l’oxydation du cholestérol-LDL (« mauvais » cholestérol). Ainsi, une consommation élevée de flavonols et de flavones issus de l’alimentation est associée à un plus faible risque de maladies coronariennes.

Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement. Les principales classes d’antioxydants de l’oignon sont les anthocyanines et les flavonols (plus spécifiquement la quercétine). Les anthocyanines donnent la couleur rouge à certaines variétés d’oignon, et les flavonols colorent les oignons jaunes. Il est à noter que ces composés antioxydants se logent surtout dans les couches externes des oignons. Il ne faut donc enlever que la pelure (fine)et rien d'autre ! Les oignons blancs contiennent peu d’antioxydants comparativement à ceux de couleur jaune et rouge. De plus, les variétés d’oignons rouges ont en général un contenu en antioxydants et une activité antioxydante supérieurs aux variétés d’oignons de couleur pâle. Une étude effectuée à l’Université Cornell dans l’État de New York indique que les oignons de type Western Yellow, New York Bold et Northern Red possèdent une activité antioxydante jusqu’à huit fois supérieure à celle d’autres variétés.

Quelques études épidémiologiques font valoir l’existence d’un lien entre la consommation d’oignon et la diminution de l’incidence de différents types de cancers. D’abord, une synthèse d’études cas-contrôles réalisées en Italie et en Suisse révèle que la consommation d’une à sept portions d’oignon par semaine diminue les risques de cancer du côlon, du larynx et des ovaires. S’ajoute à cela un plus faible risque de cancer de l’oesophage, de la cavité orale et du pharynx avec un apport de sept portions et plus d’oignon par semaine. Les mêmes tendances s’observent pour les cancers du cerveau, de l’estomac et de l’oesophage (études réalisées en Chine). Des chercheurs des Pays-Bas rapportent une relation inverse entre la consommation d’oignon et l’incidence du cancer de l’estomac. D'autres études indiquent encore que la consommation de légumes de la famille des alliacées (oignon, ail, échalote, ciboulette, oignon vert, poireau) pourrait avoir un effet protecteur contre les cancers de l’estomac et de l’intestin

L'oignon serait également très bénéfique au niveau des voies respiratoires. Il contient des substances sulphurées qui inhibent la réaction allergique inflammatoire comme dans les cas de l'asthme.
Les propriétés anti-inflammatoires de l'oignon peuvent être vérifiées lorsque l'on subit une piqûre d'insecte. La simple action de frotter une rondelle d'oignon crue soulagera et pourra même faire disparaître l'inflammation.

L'ami du diabétique. L'oignon posséderait des propriétés dont l'effet est comparable à celui de l'insuline. Ce serait la glucokinine qui donnerait à l'oignon ses propriétés hypoglycémiantes (la glucokinine a la propriété de stimuler les îlots de Langerhans du pancréas). La glucokinine est une véritable hormone naturelle hypoglycémiante dont l'action n'est pas aussi rapide que celle de l'insuline médicamenteuse, mais elle est beaucoup plus durable et sans toxicité.

Hacher un oignon fait pleurer ? Séchons ces larmes... La molécule responsable des propriétés lacrymales de l’oignon — du nom de thiopropanethial S-oxyde — est libérée lorsqu’on défait le bulbe. Elle est très soluble dans l’eau. Ce qui veut dire qu’elle peut être éliminée si après avoir pelé l’oignon, on le rince sous l’eau. 

Dans notre plan diét, ail et oignon seront consommé à volonté (en fonction de la tolérance personnelle).On les intègre très facilement dans la rougail de tomates, comme dans les spag au thon-citron. A chaque fois, ils sont crus.On les préfèrera rouges, quand c'est possible (et toujours bio).